L'ours polaire

L'ours polaire

Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare

 

Ah Dieu que c'est dur de trouver un bon film! Que c'est dur de trouver une histoire qui vous fasse dire "Franchement, c'est une idée originale. Jamais personne n'y a pensé, et caetera...". 

Et là, quelqu'un a osé : prendre comme un sujet une comédie romantique n'a certes rien d'original, mais situer celle-ci dans les derniers jours de l'espèce humaine fait que celle-ci mérite d'être visionnée. Et vous le devinez, c'est ce que j'ai fait! Et j'ai été R-A-V-I!!! 

L'histoire commence avec une mauvaise nouvelle, "Matilda", un astéroïde "géocroiseur" gigantesque a le mauvaise idée de venir vers notre planète. Si elle heurte celle-ci, "Adieu Berthe!". Fort heureusement, une mission composée de courageux astronautes et de brillants savants est partie vers celle-ci pour la détourner. 

Las! Un malencontreux incendie entraîne la destruction de la navette lors de sa mission. Et c'était la mission de la dernière chance! Il ne reste plus que trois semaines avant la fatale collision. 

Le moins que l'on puisse dire est que la nouvelle gâche la soirée de Dodge Petersen (Steve Carell "série : The Office"), d'autant que sa femme Linda (Nancy Carell!)le plaque aussitôt. Le lendemain matin, ce dernier retourne à son travail de courtier en assurance pour trouver son entreprise presque déserte. Il rentre dans son appartement pour y surprendre sa femme de ménage hispanique Elsa (Tonito Castro) en plein travail. Il tente de persuader celle-ci que vu les circonstances elle n'a pas besoin de revenir la semaine prochaine, mais cette dernière croie qu'il veut la licencier et fond en larmes, obligeant Dodge à lui dire de revenir la semaine prochaine... et de partir acheter du lave-vitres. 

Il part ensuite à une fête chez des amis. Mais alors qu'il tente de maintenir une apparence de normalité dans sa vie, il voit ces derniers s'abandonner au sexe et aux drogues et part pour rentrer chez lui, après avoir repoussé les avances d'une jeune femme qui est tout le contraire de ce qu'il pourrait désirer. 

En compulsant de vieux papiers et des souvenirs, son premier amour, Olivia, lui vient à l'esprit. C'est alors qu'il entend les pleurs d'une voisine de palier, Penny Lockhart (Keira Knightley "Pirates des Caraïbes"), réfugiée sur l'échelle de secours de l'immeuble. Il la fait rentrer chez lui et elle lui raconte qu'elle vient de rompre avec son petit ami Owen (Adam Brody). En plus, elle a raté toute les occasions d'aller retrouver sa famille en Angleterre -il n'y a plus en effet de vols transcontinentaux-. Dodge tente de la consoler du mieux qu'il peut, mais il éclate de rage quand elle lui remet une lettre d'Olivia mise par erreur dans sa boîte aux lettres... Trois ans auparavant! Celle-ci finit par une déclaration d'Olivia selon laquelle il a été son seul vrai amour. 

Il part alors dans la nuit et tente de se suicider en avalant du sirop pour la toux à base de codéine et du liquide lave-vitre dans un parc. Quand il se réveille, il trouve un chien, "Sorry" (Désolé), attaché à son pied et rentre chez lui avec. 

Voyant qu'une foule d'émeutiers approche de son immeuble, il persuade Penny et Owen de fuir, non sans mal. Ils gagnent la voiture de Penny et s'échappent d'extrême justesse en laissant derrière eux Owen. Dodge dit alors à Penny qu'il connaît quelqu'un qui pourrait l'emmener en Angleterre et qu'il est prêt à lui présenter cette personne si elle accepte de l'aider à retrouver Olivia. 

Voici la bande-annonce : 

 

 

Autant vous le dire tout de suite : il n'y aura pas de miracle et Matilda percutera notre belle terre! reste toutefois une question qui n'est pas sans intérêt : Dodge et Penny tomberont-ils amoureux l'un de l'autre avant l'inévitable catastrophe? 

Mais ce n'est pas tellement cela qui m'a intéressé dans le film : c'est d'abord son climat assez particulier teinté d'humour noir "fleur bleu" qui rôde dans tout le film : personnages tellement décalés qu'ils en deviennent absurdes, comme ce policier corseté dans son devoir qui continue à se montrer inflexible malgré la situation, ces "survivalistes" body-buildés qui se préparent au choc dans un abri théoriquement indestructible, sans avoir prévu la présence de la moindre personne de sexe féminin, mais en étant généreusement munis d'armes automatiques, cette revue qui titre sur "The best of Humanity", la femme de ménage qui ne comprend rien à la situation (où qui se refuse à comprendre?), ce routier qui a payé un tueur pour l'assassiner et bien d'autres personnages et situations exotiques, comme le père de Dodge joué par Martin Sheen... 

Il serait certes abusif de qualifier ce film de monument du cinéma, mais cette réalisation de Lorene Scafaria mérite amplement le détour... sauf si l'idée d'un apocalypse inévitable vous révulse parce que vous aimez les "happy end"... Mais qui sait? Si le genre humain n'échappe pas à l'extinction, peut être il y aura quand même une manière de "happy end" pour Penny et Dodge? 

 

Boum! 

 

Note : Nom de la police d'écriture : impact!



06/04/2013
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