L'ours polaire

L'ours polaire

Des extraterrestres à l'écran (5) : Demain débute aujourd'hui!




IX) Les années 2010 ; Nous sommes déjà demain

Cette année 2012 s’est passé un événement capital auquel personne n’a fait allusion : la sonde Voyager 1, lancée en 1977, est sortie de notre système solaire. Si la nouvelle n’a pas été claironnée à grands coups de trompe par la NASA, c’est parce que la sonde, qui est sortie du rayonnement de particules émises par le soleil est dans une « zone tampon » qui n’est déjà plus notre système solaire, sans être pourtant encore l’espace intergalactique.

Néanmoins, le fait est là : près d’un demi-siècle après le lancement de la première sonde Spoutnik, un objet conçu par des êtres humains à quitté le système solaire. Il s’écoulera dans le meilleur des cas des dizaines de milliers d’années avant qu’il ne rencontre une autre étoile.

En 1583, Giordano Bruno (1548-1600) affirmait : «Nous affirmons qu'il existe une infinité de terres, une infinité de soleils et un éther infini. ». Cela allait entre autres choses contribuer à l’envoyer au bûcher !
Nous savons depuis le 6 octobre 1995 qu’il ne se trompait pas, plus de quatre siècles après qu’il l’eut écrit.

Quand trouverons-nous une autre Terre ? Peut être dans une cinquantaine d’années, ou dans plusieurs siècles… Mais de nombreux astronomes et exobiologistes sont convaincus de l’existence de nombreuses planètes de type et de taille terrestre, pour l’heure inaccessibles à nos instruments d’observations.
Combien de temps nous faudra-t-il attendre pour entrer en communication avec une autre intelligence… Peut être des milliers d’années !

En fait, nous ne sommes qu’au début de l’histoire et de la recherche des « autres ». « Autres » qui demeureront longtemps que personnages de fiction sortis de l’imagination humaine.

J’ai un ami qui me dit souvent qu’au lieu de chercher d’autres Terres dans les étoiles, nous ferions mieux de nous occuper de soigner la notre.
Sans vouloir jouer le « Père la Morale », il n’a pas tort… Car il est évident que devant une quête possible de plusieurs milliers d’années et le caractère actuellement fort problématique d’une colonisation d’une planète extrasolaire, nous avons tout intérêt à la soigner et à la protéger….

Mais cela n’empêche pas la quête de connaissance et le rêve, qui sont des moteurs de l’évolution humaine depuis le commencement des temps.

 

Attack the Block

Rêve que nous allons maintenant retrouver en commençant par un film anglais, « Attack the block » de Joe Cornish.

Alors qu’elle s’en retourne chez elle, l’infirmière Sam (Jodie Whittaker) est agressée à Kennington par un groupe d’adolescents qui se compose de Pest (Alex Esmail), Dennis (Franz Drameh), Jerome (Leeon Jones), Biggz (Simon Howard) et Moses (John Boyega). Mais l’agression tourne court quand un objet tombe du ciel sur une voiture voisine, ce qui permet à Sam de fuir. Moses tente de profiter de la situation en cherchant des objets de valeur dans la voiture, mais il se fait attaquer par une petite créature sortie de l’objet tombé du ciel. Avec les membres de son gang, il la tue. Espérant gagner la célébrité et la fortune, il l’emmène pour la présenter à Ron, un dealer, dont il attend des conseils.
Moses demande au patron de Ron, Hi-Hatz (Jumayn Hunter) la permission de mettre la créature dans la pièce fortifiée où ils gardent la drogue en attendant qu’il sache quoi en faire.
Mais de plus en plus d’objets tombent du ciel et des créatures bien plus grandes et nombreuses se manifestent. Les membres du gang s’arment alors pour se défendre. (clip)

Le film fut tourné près de Londres et a été produit par « Big Talk Productions » connu par des films tels que « Shaun of the dead » ou « Hot fuzz »..

Les critiques le saluèrent comme l’un des meilleurs films d’action de l’année, mais certains trouvèrent qu’il n’appuyait pas assez sur le ressort comique.
Il s’agit en effet d’une comédie qui joue la carte de la dérision par rapport aux films de « monstres venus de l’espace » en transformant un gang de délinquants de faible envergure en défenseur de la planète et de l’orphelin !


Sorti lui aussi en 2011, le film « Cowboys & Aliens » de Jon Favreau nous emmène dans une époque inhabituelle pour un film avec des extraterrestres : le Far-West !Cowboys & Aliens

En 1873, dans ce qui était alors le Territoire de l’Arizona, un inconnu (Daniel Craig) se réveille en plein désert. Il est blessé, amnésique et porte à son poignet un étrange bracelet en métal. Il tue trois vagabonds qui tentent de le dépouiller, prend leurs vêtements, leurs armes et un cheval. Il gagne alors la localité la plus proche, la petite ville d’Absolution où le pasteur Meacham (Clancy Brown) soigne sa blessure. L’étranger corrige ensuite un ivrogne qui terrorise la ville, Percy Folarhyde (Paul Dano). Le shériff Taggart (Keith Carradine) reconnaît l’étranger comme étant Jake Lonergan, un hors-la-loi. Il tente de le capturer à la tête d’une patrouille, mais Jake les mets en déroute et parvient presque à s’échapper quand une mystérieuse inconnue, Ella Swenson (Olivia Wilde) l’assomme.  
C’est alors que le père de Percy, le Colonel Woodrow Dolarhyde (Harrison Ford), un riche et impitoyable propriétaire terrien, arrive en ville avec ses hommes et demande la libération de son fils, qui a été mis en cellule. Voyant Jake, il demande que celui-ci lui soit livré en reconnaissant en lui l’un des hommes qui lui ont volé de l’or.
A ce moment, un vaisseau extraterrestre attaque la ville. Grâce à de longs tentacules pendant de sa partie inférieure, il enlève Percy, le shériff Taggart et plusieurs autres habitants d'Absolution. C’est alors que le bracelet que porte Jake à son poignet révèle sa nature : il se déploie et devient une arme qui abat d’un seul coup le vaisseau étranger.
Le pilote extraterrestre parvient à s’enfuir. Dolarhyde, Ella et d’autres habitants de la ville forment une patrouille qui se lance à sa poursuite. Jake quant à lui gagne une cabane abandonnée. Il se souvient alors qu’il est venu là avec de l’or et une femme, Alice (Abigail Spencer) et que tous deux ont été capturé par des extraterrestes.
Sa mémoire revenue, Jake rejoint la patrouille. Durant la nuit, alors qu’ils campent dans l’épave d’un bateau à vapeur, l’extraterrestre qu’ils poursuivent attaque Emmet (Noah Ringer), le petit fils de Taggart. Emmet est sauvé par Meacham, qui sacrifie sa vie pour cela
Au matin suivant, il apparaît que la plupart des membres de la patrouille ont déserté et ceux qui restent sont en plus attaqué par les anciens complices de Jake, qui était parti avec le butin de leur dernière attaque. Jake tente de les contrôler, mais échoue.
C’est alors que les extraterrestres attaquent encore. Un vaisseau capture Ella, mais Jake parvient à grimper à bord de ce dernier et attaque son pilote. Le vaisseau s’écrase et Ella est mortellement blessée.
Les survivants de la patrouille sont alors capturés par des Apaches Chiricahuas qui imputent aux Blancs les attaques des extraterrestres qu’ils ont subi.
Jake, Dolarhyde et les Apaches parviendront-ils à surmonter leurs différents pour s’unir contre l’ennemi commun ? (clip)

L’histoire du film débuta en 1997 quand Universal Pictures et DreamWorks achetèrent les droits d'adaptation cinématographique d’une idée de Scott Mitchell Rosenberg, ancien président de Malibu Comics. Ce dernier la décrivait comme un roman graphique en développement. Universal et Dreamworks engagèrent Steve Oedekerk pour écrire et tourner le film, ce que Oedekerk planifia après avoir achevé le tournage de « Professeur Foldingue 2 ». Rosenberg rejoignit le projet comme producteur, mais en 1998 Oedekerk quitta le projet pour tourner le remake d’un film de 1964, « The incredible mister Limpet », projet qui n’aboutira pas.
« Cowboys & Aliens » demeurera dans un tiroir jusqu’en 2004 quand Colombia Pictures en acheta les droits, puis y retourna, Columbia n’ayant finalement aucune attention de réaliser le projet.
Mais en 2006, Rosenberg publia son roman graphique « Cowboys & Aliens ». Le succès de celui-ci poussera Universal et DreamWorks à reprendre la projet. En juin 2008, Robert Downey Jr. arriva sur le projet pour y tenir le rôle d’un ancien soldat de l’Armée de L’union. Alors qu’il tournait dans « Iron Man 2 », il parla au cinéaste Jon Favreau du projet ce qui poussa ce dernier à s’y intéresser. Il sera choisi pour tourner le film. Mais en janvier 2010, Harry Downey Jr. abandonna « Cowboys & Aliens » pour jouer dans « Sherlock Holmes ». Daniel Craig le remplaça.
En avril 2010, Harrison Ford rejoignit la distribution. Favreau voulait Craig et Ford parce qu’ils étaient des acteurs de films d’action et d’aventure et qu’ainsi le film serait moins vu comme une comédie. Ford avait en plus déjà joué dans  des western (« La poursuite des Tuniques Bleues », 1967 ; « La brigade des cow-boys », 1968 ; « Un rabbin au far West », 1979). A noter toutefois que l’un des grands soucis de Favreau et du scénariste Alex Kurtzman était d’éviter qu’il ne porte un couvre-chef pouvant évoquer de près ou de loin « Indiana Jones » !
Olivia Wilde fut ensuite choisi pour tenir le rôle clé du film, puis Sam Rockwell. Le personnage de « Doc » joué par ce dernier devait au départ être un énorme mexicain, mais en apprenant l’intérêt de Rockwell pour le projet, Favreau et les scénaristes changèrent le personnage et en accentuèrent l’importance.
Spielberg, qui était l’un des producteurs du film donnera à Favreau toute une collection de classiques du Western et l’invitera lui et les scénaristes à en visionner plusieurs qu’il commentera. Parmi eux citons «La chevauchée fantastique », « La poursuite infernale » et « Femme ou démon ». Spieberg fit aussi plusieurs suggestions pour le scénario du film. Elles furent toutes retenues.

Durant la phase de développement du projet sous les différents studios, plusieurs versions du scénario furent écrites par des scénaristes différents. Ce n’est en 2009 avec la venue de Alex Kurtzman et Roberto Orci que le scénario définitif sera écrit après bien des difficultés pour fondre en un ensemble cohérent l’univers du Western et celui de la Science Fiction. Pour écrire la partie Western, Kurtman et Orci s’inspireront de classiques, et notamment des « Searchers » (en français, "La prisonnière du désert")
Tête d'Annunaki babylonienTous deux seront fortement inspirés par l’idée présente dans le roman graphique de l’union d’adversaires contre un ennemi commun, en l’occurrence des extraterrestres dont la conception a été influencée par les « Anunnaki » de la religion babylonienne, avides d’or.

Favreau décida de filmer « Cowboys & Aliens » de façon traditionnelle sans utiliser le numérique ou la 3-D malgré les sollicitations de DreamWorks.
Le tournage commencera le 30 juin 2010 en studio à Albuquerque (Nouveau-Mexique). Des scènes seront filmées aussi à Plaza Blanca (là où furent tournées des scènes pour « Les disparues » ou « Young guns »). L’enregistrement des bruitages et des voix additionnelles furent fait à Los Angeles. Quelques scènes furent également tournées à Randsburg (Californie). Les dernières images seront enregistrées le 30 septembre 2010.

Le film multiplie les références à des films tels que les « Aventuriers de l’Arche Perdue » ou « Stagecoach », mais cite surtout « Rencontres du 3ème type » et les films de monstres. Les scènes dans le vapeur à aube font implicitement allusion à Alien.

John Favreau souhaitait montrer dans le film une rencontre plausible (mais imaginaire) entre des humains du 19ème siècle finissant et des extraterrestres dotés d’une technologie bien supérieure en armement, plaçant ainsi les cowboys dans la situation des amérindiens confrontés à des européens mieux armés venus les déposséder de leurs terres, les exploiter, les déporter ou exterminer.
Cette situation poussait aussi naturellement blancs et Chiricahuas à s’unir contre une commune menace.
Il voulait aussi que le film garde son caractère de Western même après l’apparition des extraterrestres dans le film et gardait en esprit les films de John Ford ou de Sergio Leone.

Le thème principal du film est celui de la rédemption à travers le personnage de Jake. Ce dernier voit à plusieurs reprises un colibri qui représente « un esprit du bien » qui le guide.

La première du film aura lieu à San Diego le 23 juillet 2011, la même semaine que la sortie des « Schtroumpfs » qu’il battra de justesse en terme d’audience pour la première place du nombre d’entrées ! Le film, au vu de ses résultats financiers sera considéré comme un échec pour n’avoir pu rapporter les résultats espérés au vu de sa distribution et de la promotion intensive, notamment sur le net.

Le film divisa les critiques. Alors que certains l’adorèrent, notamment pour ses acteurs (et surtout Harrison Ford qui semblait s’amuser beaucoup plus à tourner que lors des années précédentes, Daniel Craig et Olivia Wilde) beaucoup détestèrent ses extraterrestres qui n’ont pas plus d’âme « que les extraterrestres ou blobs des vieux jeux vidéos ».
Tandis que beaucoup apprécièrent le mélange des deux genres et trouvèrent le film bien fait et intelligent, certains critiques trouvèrent que le film valait plus par sa partie « western » que sa partie « SF » qu’ils accusaient de manquer de souffle.
Il y aura des réactions complètement négatives qui décriront le film comme la réunion « d’un western raté et d’un médiocre film d’extraterrestres" et démoliront les acteurs pour leur jeu.

Bref, on l’adore ou on le déteste ! C’est selon…


Passons à plus ludique encore avec « Paul » de Greg Mottola.

Paul
Deux anglais fans de comics et copains depuis toujours, Graeme Willy (Simon Pegg) et Clive Gollings (Nick Frost), traversent les Etats Unis depuis la côte est pour se rendre à une convention, la « San Diego Comic-Con » en Californie Ils profitent de leur voyage pour traverser la fameuse « Zone 51 ». Après avoir fuit deux bouseux mal intentionnés, ils sont les témoins d’un accident d’automobile. S’arrêtant pour porter secours, ils sont surpris de rencontrer un alien du style « Petit Gris », «Paul » qui les supplie de l’aider. Graeme accepte Paul comme autostoppeur pour un  petit « bout de route », au grand déplaisir de Clive qui a été mis devant le fait accompli après s’être évanoui en le voyant.
Peu après, un agent secret du gouvernement américain, Lorenzo Zoil (Jason Bateman) arrive sur les lieux et informe sa supérieure qu’il est proche de Paul. Celle-ci lui suggère de chercher de l’aide auprès des autorités locales. Zoil embauche alors deux auxiliaires, les lamentables policiers Haggard (Bill Hader) et O’Reilly (Joe Lo Truglio) en évitant de leur dire quel est son véritable objectif.
Après qu’ils se soient arrêtés dans un terrain aménagés pour les campings cars (ce dernier géré par Ruth Buggs (Kristen Wiig), une chrétienne fondamentaliste, avec son père Moses (John Carroll Lynch)), Paul leur raconte son histoire.
Il a été capturé par le gouvernement américain après que son vaisseau se soit écrasé à Roswell en 1947 et a été maintenu en détention par celui-ci. Il leur dit qu’il est l’inspirateur de la plus grande partie des découvertes scientifiques et technologiques des 60 dernières années.
Seulement, Paul a fini par révéler tout ce qu’il savait. Ses geôliers ont alors décidé de le lobotomiser et de mettre en culture les cellules souches de son cerveau dans l’espoir de s’approprier ses capacités d’invisibilité et de guérison.
Grâce à un ami de la Zone 51, Paul a pu envoyer un « SOS » aux siens et à s’échapper. Mais il a besoin d’aide pour gagner le point de rendez-vous où on l'attend… (clip)

Pegg et Frost eurent l’idée de « Paul » alors qu’ils étaient en train de filmer « Shaun of the dead »
Pour trouver l’inspiration, ils n’hésitèrent pas à traverser les Etats Unis et à utiliser dans le scénario les idées et les personnages qu’ils pouvaient rencontrer.

Le film sera tourné en cinquante jours dans le désert du Nouveau Mexique jusqu’au 9 septembre 2009. Des scènes supplémentaires seront filmés en juillet 2010 à Albuquerque et des extérieurs à San Diego (Californie).

Dans le film de nombreuses scènes brocardent les Créationnistes et les Chrétiens extrémistes  par le biais de Paul.

En règle générale, les critiques apprécièrent le film. Ils le trouvèrent intelligent, impertinent et drôle et faisant preuve d’un humour noir flirtant avec le mauvais sans jamais y tomber : « sexe ; drogue et humour » ! Ils le trouvèrent plus grand public que « Shaun of the Dead » et « Hot Fuzz ».
D’autres l’aimèrent pas du tout ! Les blagues ne les firent pas rire et ils trouvèrent le film inepte… Camarade lecteur, choisi ton camp!!


« Super 8 » de J.J. Abrams est un film radicalement différent des deux précédents.

Super 8
Dans la ville (imaginaire) de Lillian, en Ohio... Le Député shérif Jack Lamb (Kyle Chandler) et son fils de quatorze ans Joe (Joel Courntney) pleurent la mort de la mère de Joe dans un accident. Jack rend responsable de ce décès son collègue et ami Louis Dainard (Ron Eldard). Sa femme avait prise la place au travail de ce dernier, car il s’était enivré la nuit précédente et ne pouvait travailler.
Charles Kaznyk (Riley Griffiths), un ami de Joe, avait décidé de tourner avec les moyens du bord un film de « zombies » pour participer à un concours international. Charles avait demandé à ses amis Preston (Zach Mills), Martin (Gabriel Basso), Cary (Ryan Lee) et Alice (Elle Fanning), la fille de Dainard de jouer dans le film. Bien qu’ils n’ignorent pas que leurs pères respectifs seraient furieux s'ils le savaient, Joe et Alice sont très liés.
Pour ajouter de l’authenticité de son film, Charles veut filmer une scène de nuit à la gare locale avec le passage d’un train. Tandis qu’ils sont en train de filmer, les enfants voient arriver une camionnette sur la voie ferrée qui percute la locomotive et provoque le déraillement d’un train de marchandise. Alors que les enfants arrivent sur le lieu de l’accident, Joe trouve une étrange pile de cubes et croît avoir vu quelque chose de gigantesque fuir le train. Les autres découvrent que le conducteur de la camionnette était leur professeur de biologie, le docteur Woodward (Glynn Turman). Wooward, grièvement blessé, menace les enfants d’une arme et leur ordonne de ne jamais raconter ce qu’ils ont pu voir cette nuit. Pris de peur, les enfants s’enfuient avant l’arrivée de soldats d’une base proche de l’armée de l’air américaine. Commandée par le Colonel Nelec (Noah Emmerich), les soldats prennent le contrôle du lieu de l’accident. Mais Nelec trouve une boîte vide qui a contenu un film Super 8 et comprend que l’accident a été filmé par quelqu'un.
Tandis que Joe et Charles attendent le développement de la bobine qu’ils ont filmés, d’étranges évènements se déroulent en ville : les chiens s’enfuient, plusieurs personnes disparaissent et de nombreux composants électroniques sont volés. Dubitatif devant les nouvelles communiquées par l’US Air Force, Jack demande l’aide de Nelec pour l’aider à contrôler la panique qui croît à Lilian. Au lieu de cela, Nelec lui impose de garder la prison de la base. Nelec ordonne ensuite à ses hommes d’allumer un feu de forêt près de la ville pour avoir un motif pour vider celle-ci de ses habitants.
Une fois qu’ils reçoivent leur bobine développée, Joe et Charles peuvent voir une créature de grande taille fuir le train après le déraillement.
Quelles sont les intentions de cette créature extraterrestre ? (clip)

Le point de départ du film, qui montre une catastrophe industrielle, est venue à J.J. Abrams longtemps avant le reste de du film.
En fait, « Super 8 » est le résultat de la conjonction de deux idées : un film montrant un groupe de gosses faisant un film amateur dans les années 1970, et un autre qui aurait été un film à grand spectacle sur une invasion extraterrestre. Tandis que la seconde idée emballait les studios, la première ne les intéressait nullement, aussi Abrams décida de les assembler.
Un tel projet impliquant des enfants ne pouvait qu’attirer Spielberg qui décida de co-produire le film avec J.J. Abrams et Bryan Burk.
Spielberg collabora même avec Abrams dans un atelier d’écriture pour en écrire le scénario. Au départ, ce dernier devait être une séquelle ou une préquelle de « Cloverfield », ce qui sera vite écarté par Abrams.

Le tournage du film proprement dit commença en automne 2010. Il aura lieu à Weirton (Virginie Occidentale)
Pour les acteurs, J.J. Abrams voulait des visages inconnus du public. Il fit donc organiser à l’échelle des Etats-Unis un concours d’acteurs pour trouver les enfants qui devaient tenir les rôles principaux. Courtney (qui espérait jouer dans une publicité) sera pris parce que Abrams le trouvait « différent » des autres compétiteurs. Riley Griffiths sera choisi sur le visionnage d’une  vidéo qu’il avait envoyé à J.J. Abrams.

Abrams comptait filmer « le film dans le film » en Super-8, mais la tentative ne s’avéra pas concluante, Industrial Light and Magic n’arrivant pas à insérer ses trucages dans le film Super-8 en raison du format du « grain ». Aussi, cette partie sera filmé en Super-16 par Larry Fong.

Les critiques seront de façons générale très positives et loueront un scénario captivant et passionnant qui ne sacrifie pas tout à l’action pure et laisse de la place à la nostalgie et aux sentiments, les adolescents y étant montrés avec tendresse et affection. Beaucoup considéraient même qu’avec ce film Abrams égalait les meilleures réalisations de Spielberg.
Les jeunes acteurs seront aussi complimentés pour leur interprétation et la conviction avec laquelle ils jouent leurs rôles et enrichissent leurs personnages.
Pour beaucoup de critiques, ce fut là « le » film de l’été 2011.
Les dissonances se sont surtout manifestées sur la fin du film. Tandis que certains la trouvaient « pleine d’émotion, puissante et satisfaisante », d’autres la trouvaient précipitée et forcée.
Quelques critiques furent aussi agacés par les trop fréquents hommages au cours du film de la part de J.J. Abrams envers les premiers films de Spielberg et virent en « Super-8 » une sorte de « plagiat » réalisé avec l’approbation du maître !


Terminons avec un film de 2012, « Apollo 18 » de Gonzalez Lopez-Gallego
Apollo 18
Tout le monde croît à tort que l’équipage d’Apollo 17 a été le dernier à aller sur la lune. Ceci est faux ! En décembre 1974, l’équipage de la mission Apollo 18, qui avait officiellement été abandonnée, a reçu l’ordre de participer à une mission secrète sur la lune pour le Département de la Défense, sous la couverture d’un lancement de satellite. Le Commandant Nathan Walker (Lloyd Owen), le Lieutenant Colonel John Grey (Ryan Robbins) et le Capitaine Ben Anderson (Warren Christie) partent alors pour placer sur l’astre des nuits des détecteurs pouvant alerter les Etats Unis de tout tir d’armes nucléaires vers le sol américain provenant de l’URSS.
Grey demeure seul en orbite autour de la lune dans le module de commande, tandis que Walker et Anderson alunisse avec le module lunaire. Alors qu’ils mettent en place l’un des détecteurs, tout deux prennent des échantillons de roches lunaires et les emmènent dans le module lunaire. Alors qu’ils se trouvent dans ce dernier, ils entendent des bruits à l’extérieur et une caméra filme un petit rocher… qui se déplace.
Le contrôle au sol de Houston leur dit que les bruits sont des interférences sonores émissent par les détecteurs. Anderson trouve un échantillon de roche lunaire sur le sol du module lunaire alors qu’ils étaient sûrs de tous les avoir mis en sécurité.
Durant une sortie, ils découvrent des empreintes de pas qui les mènent à un module d’alunissage russe où ils trouvent des tâches de sang à l’intérieur de celui-ci, qui est toujours fonctionnel. Dans un cratère proche, ils trouvent le corps sans vie d’un cosmonaute russe. Walker prévient Houston, mais on lui ordonne de simplement continuer la mission.
Le lendemain, Walker et Anderson s’aperçoivent que le drapeau américain qu’ils avaient planté à disparu.
Qui l’a prit… ou quoi ? (clip)


Le film fut tourné à Vancouver (Colombie Britannique), cependant, la publicité le présenta comme un film qui avait été « découvert » et qui était authentique.

Les critiques assassineront ce film qui connaîtra cependant le succès public. Si certains complimenteront le travail de la caméra et les effets spéciaux, beaucoup le trouveront simplement ennuyeux et beaucoup trop long pour une fin prévisible…. Bien que quelques uns aient trouver captivante les dix dernières minutes du film !


Finissons en beauté (du moins j’espère !) avec « Prometheus » de Ridley Scott.
Prometheus
Il y a près de 500 millions d’années, le vaisseau spatial d’une civilisation humanoïde très avancée technologiquement est arrivé sur Terre. L’un des occupants du vaisseau est laissé sur place et se suicide, provoquant l’évolution de la vie sur la Terre.
Bien plus tard, à la fin du 21ème siècle, une carte stellaire est découverte par les archéologues Elizabeth Shaw et Charlie Holloway (Logan Marshall-Green) dans des sites appartenant à plusieurs civilisations sans liens entre elles.
La Weyland Corporation finance alors une expédition scientifique, celle du vaisseau Prometheus, pour se rendre à l’emplacement montré par les cartes. Son équipage est mis en hibernation tandis que l’androïde David (Michael Fassbender) pilote seul le vaisseau.
Une fois réveillé, l’équipage est informé par Shaw et Holloway de sa mission : explorer le monde des anciens extraterrestres que Shaw a nommé « Ingénieurs ». Leur directeur de mission, Meredith Vickers (Charlize Theron), leur ordonne d’éviter tout contact direct avec d’éventuels extraterrestres et même de revenir immédiatement au vaisseau s’ils en découvrent. Vickers et le Capitaine Janel (Idris Elba) dirigent la mission depuis la passerelle du Prometheus. Ceux qui ont débarqué sur la planète découvrent une sorte de temple et en explorent l’intérieur. Ils y trouvent plusieurs récipients en forme d’ampoules, un monolithe géant sculpté à la ressemblance d’une tête humaine et le corps d’un extraterrestre gigantesque qu’ils pensent être l’un des « Ingénieurs ».
Une violente tempête force alors l’expédition à regagner le Prometheus. Le botaniste Milburn (Rafe Spall) et le géologue Fifield (Sean Harris) sont séparés des autres et sont bloqués dans le « temple », tandis que David, sans que personne ne le remarque, cache dans son sac l’une des ampoules.
Shaw et le médecin de la mission Ford (Kate Dickie) étudient la tête de « L’Ingénieur »  avec un instrument destiné à la « réanimer » et à recueillir des données oculaire de son cerveau.
Pendant ce temps, David étudie l’ampoule qu’il a dérobé. Il y trouve des capsules transparentes contenant un liquide visqueux et foncé. Sur les instructions de Peter Weyland (Guy Pearce), il infecte Holloway avec celui-ci avant que Holloway et Shaw ne fassent l'amour ensemble.
Dans le temple, Fifield et Milburn sont attaqués par une créature extraterrestre en forme de serpent. Milburn est tué, alors que Fifield tombe dans un bassin rempli de la même substance que les ampoules. Janek, Holloway, Shaw, Ford et les autres reviennent au « temple » pour trouver le corps de Milburn avec la créature dans celui-ci. Celle-ci leur échappe.
De son côté, David découvre ce qui semble être le pont d’un vaisseau spatial dans le « temple » avec un « Ingénieur" en hibernation et une carte stellaire montrant l’emplacement de la Terre.
Durant ce temps, l’état de santé de Holloway se dégrade et il s’enfuit hors du vaisseau. Il supplie Vickers de le tuer, ce qu’elle fait. Bien que stérile, Shaw développe les signes d’une grossesse prête à arriver à terme. Elle est placée sous sédatif par David et transportée dans l’infirmerie du vaisseau où elle attaque Ford après que celle-ci lui dit que Weyland ait demandé à ce qu’elle soit mise en hibernation et ramenée sur Terre. Elle s’échappe et utilise une machine pour extraire de son utérus une créature extraterrestre ressemblant à un calmar.
On découvre alors que Weyland se cache dans le Prometheus. Il explique à Shaw qu’il a l’intention d’utiliser les connaissances en biotechnologies des Ingénieurs pour devenir immortel et ordonne une nouvelle expédition à l’intérieur du « temple » pour réveiller le dernier « Ingénieur ».
Mais est-ce une bonne idée ? (clip)


En 2002, l’idée de réaliser un cinquième film dans la série des « Aliens » prit de la consistance. AlienRidley Scott avait en effet envie de refaire de la science-fiction et de tourner un film qui expliquerait l’origine de la série "Alien" et mettrait en avant le « space jockey », l’extraterrestre mort trouvé par l’équipage du « Nostromo » dans l’épave d’un vaisseau extraterrestre (voir le premier « Alien »).
Sigourney Weaver avait elle-même manifestée le désir de renouer avec la série.
James Cameron parla avec Ridley Scott d’une séquelle au dernier « Aliens » et commença à travailler avec un scénariste sur une histoire. Mais la 20th Century Fox proposa à Cameron de travailler sur un « crossover » entre l’univers d’Alien et celui des Predators, ce qui allait aboutir en 2004 sur « Aliens versus Predator ». Cameron abandonna le projet d’une séquelle, croyant que le crossover tuerait la franchise, ce qu’il confirmera en 2006.
En mai 2009, la Fox annoncera le projet d’un « remake » de la franchise « Alien » par le biais d’une préquelle au premier film de 1979. Mais dès le mois suivant le projet sera compromis ! La Fox refusait en effet le choix qu’avait fait Ridley Scott de Carl Erik Rinsch pour diriger le film. Elle voulait que ce soit Scott lui-même qui tourne le film et menaça d’abandonner le projet si Scott ne cédait pas.
Scott céda et en juillet 2009 le scénariste Jon Spaihts fut engagé pour écrire le scénario de la préquelle. Celui-ci plu à la Fox qui programma la sortie du film pour décembre 2011.
En juin 2010, Scott annonça que l’écriture du script était terminé, que le film entrait en phase de préproduction et qu’il sortirait en janvier 2011.
Mais le mois suivant, Lindelhof fut engagé pour réécrire le scénario de Spaihts, jugé en fin de compte comme manquant d’originalité. Lindelhof vit son travail accepté par la Fox en octobre, mais cette dernière était en discussion avec Scott. Ce dernier voulait en effet un budget de 250 millions de dollars et faire un film destiné à un public adulte, tandis que la Fox voulait mettre beaucoup moins d’argent dans le film et visait un public plus large.
En décembre, on annonça que le film s’appellerait « Paradise », mais un mois plus tard on déclarera que ce serait « Prometheus » et qu’il sortirait le 9 mars 2012, puis le 8 juin de cette année.
Dès le nom du film annoncé, la publicité fera beaucoup d’efforts pour éloigner le film de la référence « Alien ». On se montrait fort vague sur la connexion entre les deux films, pour accroître la curiosité du public potentiel.
Scott déclara que «Alien est bien sûr le point de départ du film, mais ce dernier à évolué vers une nouvelle grande mythologie et un nouvel univers dans lequel l’histoire originale prend place. Les fans reconnaîtront les traces d’Aliens ».
En juin et juillet 2011, Ridley Scott et Lindelhof confirmeront que « Prometheus » prend place dans l’univers d’Alien est que l’on y trouve des références au premier opus de la série, mais pas aux films suivants.

En effet, dès la fin de 2009, Ridley Scott et Spaihts avaient discuté du souhait de Scott de faire une prèquelle à Alien. A cette occasion Spaihts proposa à Scott de faire un lien entre l’histoire de l’humanité et la saga «Alien », une idée qui lui vint inopinément à l’esprit durant la discussion . L’idée plu aussitôt à Scott et le détermina à prendre Spaihts pour l’écriture du scénario.
Spaihts écrivit une première ébauche de scénario d’une vingtaine de page et le compléta en une vingtaine de jours. A la Noël 2009, il l’envoya aux producteurs, et il lui revint avec des notes et des remarques de Scott quelques jours plus tard. Spaihts passa ses vacances de Noël à retravailler son scénario.
Il devait apporter des réponses à des mystères laissés sans solutions : notamment qui était le « Space Jockey » ? Sa solution fut de lier cet extraterrestre au passé et au futur de l’humanité. Il devait aussi tenter de traduire les visions de Scott en texte, ce qui était parfois mission impossible et donnait lieu à de fréquentes discussions entre les deux hommes.
En avril 2010, le script en était à sa quatrième réécriture. Deux mois plus tard, Scott jugea qu’il était complet et prêt pour le tournage.
Toutefois, Scott décida de le faire lire à Lindelof qui apprécia le script, mais le trouva trop fortement relié aux précédents Aliens, notamment avec le « cycle de vie » des Aliens, or Scott voulait absolument éviter de se répéter. Lindelhof estimait aussi qu’il fallait changer la fin qui montrait John Hurt pénétrant dans une salle remplie d'oeufs d'Aliens. Il jugeait qu’une préquelle doit expliquer les événements du premier « Alien », mais aussi être quelque chose d’entièrement différent, avec des personnages différents, avoir un thème différent, même si elle a lieu dans le même univers.
Il proposa même l’idée d’une séquelle, « Prometheus 2 ».
Les producteurs l’engagèrent alors pour réécrire en ce sens le travail de Spaihts. Lindelhof éloigna le script d’une simple préquelle d’Alien. Il travailla avec Scott en juillet-août 2010 pour tenter de donner corps dans le scénario aux visions de ce dernier.
En septembre 2010, il soumit son travail qui tentait de faire une synthèse entre l’univers d’Alien et des thèmes inspirés par « Blade Runner ».
Ridley Scott avait été en partie inspirée par les théories délirantes de Erich Von Daniken, l’auteur de « Présence des Extraterrestres ». Daniken, en se basant sur une lecture biaisée d’anciens textes religieux (Ancien Testament, livres sacrés de l’hindouisme, Talmud, mythologies antiques diverses, Catalogue de la Redoute, etc…) affirme que des extraterrestres sont intervenus depuis les temps les plus anciens pour guider les pas chancelants de l’humanité. Si c’est le cas, on peut se demander pourquoi ils nous laissent faire autant de conneries ! En tout cas, les idées de Daniken séduisirent Scott qui les introduisit dans le scénario.
« Blade Runner » inspira aussi le scénario à travers le personnage de l’androïde David, qui bien que d’apparence humaine ne veut pas être comme eux. Au contraire des autres membres de l’équipage du Prometheus, il ne cherche pas ses créateurs : il est parmi eux et les rejette (un peu aussi comme le Cylon John Cavill dans « Battlestar Galactica »).
Lindelhof, lui, voulait que Shaw soit différente de Ripley pour éviter des comparaisons entre les actrices Naomi Rapace et Sigourney Weaver. Là, Shaw est responsable de la tournure prise par les événements en raison de son désir d’acquérir des connaissances potentiellement dangereuses.
Lindelhof continuera à travailler les personnages de Shaw et de David pendant huit mois, n’arrêtant d’écrire qu’avec le début du tournage.

Durant la phase de pré-production qui commença en avril 2010, une équipe commença à développer l’univers graphique du film. Ridley Scott convaincra la Fox d’embaucher des scientifiques et des artistes pour donner corps à sa vision de l’état de la science et de la technologie à la fin du 21ème siècle.
Scott était très préoccupé de maintenir secret les détails du film et du tournage jusqu’à sa sortie en salle. Seule des informations très vagues sur le scénario seront données à la presse. Scott fera signer aux acteurs des contrats stipulant qu’ils ne devaient divulguer aucun détail du tournage sous peine de rupture du contrat. Ils ne pouvaient d’ailleurs lire le script du film que sous le contrôle direct des assistants à la production de Scott. Quand il fallut envoyer un exemplaire de ce dernier à un acteur se trouvant à l’étranger, un garde accompagna ce dernier et resta avec l’acteur pendant que ce dernier le lisait ! Scott insistera aussi pour que le script ne soit envoyé nulle part par le biais d’internet.

Pour filmer, Ridley Scott utilisa la technologie CGI pour les prévisualisations sur le plateau de tournage. Il n’avait au départ pas l’intention de tourner une version 3D, mais Darius Wolski le convainquit que tourner en 3D ne serait pas plus difficile que de tourner un film en 2D. Ridley Scott fit appel à la société 3ality Technica qui lui fournit le matériel et forma les techniciens à l’usage du matériel.
Ce choix alourdissait le budget de 10 millions de dollars. Nécessitant un fort éclairage, l’usage de la 3D impliquait aussi de recréer les atmosphères d’ombres et de ténèbres particulières à l’univers d’Alien en post-production.
Scott utilisa spécifiquement la 3D pour créer des effets de profondeurs et trouva qu’il était effectivement facile de tourner dans ce format.
Pour les effets visuels proprement dit, il fit appel à la Moving Picture Company et à Weta Digital, entre autres.
Des scènes additionnelles furent tournées en janvier 2012 sur l’île de Skye en Ecosse et le tournage s’acheva en mars 2012.

L’univers graphique du film sera créé sous la direction d’Arthur Max en s’inspirant de celui du premier Alien ». Max s’occupa lui-même des structures d’origine extraterrestre, des paysages de la planète et des véhicules, dont le Prometheus et le vaisseau extraterrestre.
Max se procura des designs auprès de la NASA et de l’ESA et s’en inspira pour imaginer comment on voyagerait dans l’espace dans le futur et créer le Prometheus. Les quartiers de Theron seront imaginés luxueux pour traduire son rang hiérarchique sur le vaisseau.
Les véhicules embarqués à bord du Prometheus furent construit dans les studios de Pinewood en Angleterre. Ils seront construits en onze semaines et furent imaginés comme des véhicules tout terrains avec une esthétique futuriste.
Pour la planète extrasolaire, Max créa une structure pyramidale dont les salles communiquaient par une série de chambres, corridors et tunnels, si vaste que certains membres de l’équipe de tournage s’y perdirent (Non, ils ne firent pas de mauvaises rencontres !). Cette pyramide abritait aussi le « Juggernaut », un vaisseau extraterrestre en forme de croissant rappelant l’épave du premier « Alien ».
Pour les tenues des cosmonautes, Scott imagina de les doter de casques sphériques en verre leur permettant une vision à 360°. Ce verre (incassable bien sûr) serait en plus lumineux. L’intérieur est doté de neuf écrans vidéos, d’un éclairage intérieur et de réserves d’oxygène, des batteries énergétiques étant portés sur le dos pour alimenter tout cela. L’extérieur du scaphandre comporte une lampe torche et une caméra haute définition avec un transmetteur et un enregistreur.
Pour l’apparence du scaphandre même, Scott voulait s’éloigner des costumes du type « NASA » et demanda à l’un de ses vieux collaborateurs Janty Yates d’imaginer ce dernier. Yates utilisa les dernières découverte de la médecine dans le domaine des prothèses et des matériaux pour concevoir une tenue souple et confortable. Il comprenait une tenue en néoprène portée sous le scaphandre, une base sur laquelle le casque était fixé et un sac dorsal.
Chacun des passagers du « Prometheus » se vit donner un « look » personnel correspondant à son caractère et à son histoire personnelle
Le créateur du premier « Alien », H. R. Giger imagina les peintures murales et les premiers objets trouvés par l’équipage.
Neal Scanlan et Conor O’Sullivan imaginèrent l’aspect des créatures extraterrestres en les dotant d’organes ayant une fonction biologique logique et un but. Beaucoup de leur inspiration et de celle de Scott vint de plantes ou d’animaux marins terrestres.
La carte holographique 3D des étoiles fut imaginée à partir d’un souvenir de Ridley Scott qui avait une peinture de 1766 faite par Joseph Wright, « Un philosophe faisant un exposé sur le planétaire ».

La première diffusion de Prometheus eu lieu à Londres le 31 mai 2012. Très vite, il sera un grand succès populaire… mais les critiques seront par contre bien plus partagés!
Si la réaction de la majorité sera positive, notamment face aux qualités esthétiques et à la beauté du film et même au jeu d’acteur de Fassbender, Rapace ou Theron, beaucoup se plaignirent d’un scénario trop plat et surtout trop prévisible, avec des personnages trop peu exploités. Nombreux furent ceux qui trouvèrent que le film manquait du punch et de la tension du premier Alien.

Je noterai personnellement un point peu réaliste du film  le fait qu’une culture ait pu subsister sans grand changement pendant près de 500 millions d’années est irréaliste.
Clarke savait ce qu’il faisait en laissant les extraterrestres de « 2001 l’odyssée de l’espace » évoluer entre le temps où ils implantèrent les germes de l’intelligence sur Terre et celle de la découverte du monolithe noir sur la Lune.
En 500 millions d’années, une civilisation a largement le temps d’évoluer ou de disparaître ! On estime la durée moyenne de vie d’une espèce à tout au plus quelque dizaine de millions d’années… au mieux !


C’est ici que prend fin (temporairement) notre voyage… Mais comme je l’ai dit au début de cette page, nous ne sommes pas à la fin de l’histoire, mais à la fin de son début !
Nul doute que des extraterrestres imaginaires continueront encore pendant longtemps à peupler romans et écrans en nous donnant bien souvent une image « inverse » de nous même. Qu’ils soient beaux, bons et gentils, ou laids, belliqueux et méchants, ils seront en tout cas certainement très différents de ceux que nous conctacterons peut être un jour…. Si nous réussissons à faire en sorte que notre espèce survive sur ce monde qui est le notre !


Des extraterrestres sur l'écran (1) : de Méliés à Kubrick






07/06/2012
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